Une saison sans pop corn

L’Atalante, c’est un cinéma de quartier comme il en reste peu en France. Une salle unique doublée d’une taverne avec son comptoir de Pub Irlandais où les spectateurs se retrouvent entre les séances et s’épanchent facilement pour refaire le monde. Ici il faut aimer le cinéma, c’est la règle, la devise, la sentence !
Au fil des saisons, on découvre Ramuntxo, le directeur, face à ses responsabilités. Entre le choix des films, la gestion du personnel ou des finances, les mots justes à trouver pour réconforter, les coups de gueule pour se faire entendre, il passe du rires aux larmes, d’une énergie débordante à des moments de doutes et des envies de tout foutre en l’air. A ses côtés Jean-Georges, le projectionniste, vit au milieu de ses bobines dans la pénombre d’une minuscule cabine de projection. Un grand enfant qui peint des petites voitures ou des figurines pendant les séances pour se faire un peu d’argent de poche. Muriel, responsable de la taverne, une femme au caractère bien trempé avec des principes implacables : pas de boissons trop fraiches ("ça fait mal à l’estomac"), aucun spectateur servi s’il veut manger debout ("mauvais pour la digestion"). Enfin, Borja, le caissier, dernier arrivé de la bande : un drôle de petit bonhomme, fan de Spiderman, éternel étudiant en sociologie qui analyse le monde qui l’entoure sans pouvoir, à son grand désarroi, en faire pleinement partie.